Harold Haven, pouvez-vous nous parler du début de votre carrière, une anecdote, un déclic qui vous a poussé à vous lancer ?

Je n’ai pas vraiment eu de déclic à proprement parlé. J’ai toujours eu envie de faire ce métier. J’écrivais mes premières chansons à 10 ans, donc c’est comme si ce désir avait toujours été en moi.

Et pourtant, j’ai commencé ma carrière assez tard, car je voulais terminer mes études et avoir un diplôme avant de me lancer réellement. Après Math Sup/Math Spé à Paris et une école d’ingénieur en informatique à Clermont-Ferrand, ma première décision a été de ne pas chercher du travail dans cette branche, mais plutôt de passer des castings pour des comédies musicales.

C’est comme ça, que j’ai eu ma première expérience de la scène, sur une comédie musicale peu connue, mais dont la dernière se joua tout de même à l’Olympia.

Comment se passe vos répétitions et enregistrements ? (Lieu, durée, travail en équipe)

Après la séparation avec mon groupe de Rock (Anesa). J’ai travaillé très longuement avec Mickaël Géraud (compositeur de « Le long de la route » et « J’aime à nouveau » de ZAZ.

Nous avons ensemble écrit et composé certains titres de mon album. Cela a duré presque deux ans, période pendant laquelle j’ai eu la chance de jouer au théâtre dans un pièce musicale sur la vie de Mike Brant.

Et puis, quand je me suis rendu compte que j’avais assez de titres pour faire un album, j’ai monté mon propre label et j’ai décidé de chercher un réalisateur pour m’aider à produire mon album. Et j’en ai trouvé en fait 2 ! François Bonnet et Cyrille Nobilet, du Studio Purple Age dans le 20ème à Paris. Nous avons travaillé près d’un an à l’enregistrement et comme notre collaboration a été immédiatement symbiotique, nous n’avons pas résisté à composé ensemble, cela a donné le single « Les filles de la nuit » que l’on a composé à trois, et qui a été écrit par Marie Orlandi.

Aujourd’hui, j’ai monté une équipe de musiciens (guitariste, bassiste, batteur, violoniste) qui m’accompagnent sur scène avec talent.

Faites-vous du live ? Comment cela se passe-t-il ? Avez-vous un agent ou contrat de tourneur/booking ?

Oui, dès que cela est possible je me produis que ce soit dans des salles de concerts ou des bars où je peux jouer en acoustique avec un guitariste et une violoniste.

J’aime beaucoup cette formation, car cela donne une autre dimension à l’album, et ca permet de se renouveler en permanence, même si l’énergie Rock avec toute l’équipe est ce que je préfère ! Je m’occupe aujourd’hui moi-même de trouver et organiser les concerts. Même si je suis souvent aidé par mon entourage.

Harold Haven, quelle est votre prochaine actualité ? Des choses à venir ?

Le clip video du single « Les filles de la nuit » va bientôt être diffusé. Et évidemment la sortie de l’album, le 25 Novembre 2013. Puis, j’ai une scène en acoustique le 3 octobre à l’Orphée Privé, 7 rue Fontaine, à Paris.

C’est un très beau lieu, un ancien sauna libertin reconverti, et ce sera suivi d’une scène ouverte, donc si ça vous dit de venir chanter tous ensemble, vous êtes les bienvenus !!

Avec Internet, les talents ont aujourd’hui une grande liberté pour faire découvrir leurs oeuvres au public, quels sont les moyens / outils que vous conseillez ?

En effet, Internet offre une grande liberté, mais c’est aussi un grand océan dans lequel on se noie très facilement. C’est la raison pour laquelle j’essaie toujours d’être le plus créatif possible, pour me démarquer. Cela prend du temps.

J’essaie de faire le plus de videos possibles. Des clips, des making of, des sessions acoustiques …etc. Internet fait souvent du buzz autour de l’humour, mais pour des projets pop comme le mien, c’est plus compliqué de faire la différence, alors j’essaie de me diversifier.

Par exemple, J’ai la chance d’avoir rencontré un DJ qui est en train de finaliser une version remix club « des filles des la nuit », et je prépare aussi la mise à disposition très prochainement d’une application iPhone !!

Le téléchargement illégal, quel est votre avis sur le sujet ?

Je pense que le téléchargement illégal disparaitra un jour peu à peu au profit des offres légales de streaming, comme Deezer ou Spotify. De plus, les téléchargements ne concernent souvent que les très gros vendeurs de disques, les artistes en développement ne sont pas vraiment concernés par ça.

C’est un peu comme une consécration de se faire pirater sur le net !! ;) Aujourd’hui, il est beaucoup plus simple qu’avant de télécharger légalement. C’est juste que les services de distribution digitale ont mis du temps à se mettre en place.

Tout est en train de s’organiser dans le bon sens, à mon avis. Le métier change, c’est pas si grave, on change aussi !