Paola Peroni, pouvez-vous nous parler du début de votre carrière, d’une anecdote, de quelque chose qui vous a poussé à vous lancer ?

La passion pour la musique m’a été transmise par mon père Egidio Peroni qui avait une platine quand il était jeune, il se réunissait avec des amis pour jouer, et ma mère Valeria aimait le piano.

Comme beaucoup d’adolescents, j’ai commencé à écouter de la musique à la maison, à la radio, en achetant les premiers disques vinyles, puis avec mes premières platines Technics 1210 Mk2, je me suis entraîné à mettre dans les temps deux chansons ou plus en créant des mixs qui m’enthousiasmaient. Je me suis passionné pour le monde des DJs en écoutant la radio et j’ai appris à jouer du piano, ce qui m’a ouvert l’esprit lorsque j’ai commencé à être producteur et à écrire des chansons.

Comment se déroulent vos répétitions et vos enregistrements ? (Lieu, durée, travail en équipe)

L’idée vient toujours d’une émotion : la joie, la tristesse, la légèreté ou simplement le désir de s’asseoir et d’exprimer ce que je ressens à travers la musique.

Je pars presque toujours d’une mélodie, peut-être d’un tour de guitare ou d’une basse ou d’une mélodie dans ma tête, puis je crée le groove et, étape par étape, je crée la ligne mélodique que je développe ensuite avec le chanteur, parfois je chante le brouillon pour donner la ligne directrice au chanteur qui m’aide ensuite à finaliser le tout.

Une fois que j’ai trouvé la bonne voix, je procède au mixage et au mastering en collaborant avec différents professionnels.

Je partage souvent mes créations avec des amis DJ ou des musiciens et leur donne l’occasion de remixer afin de diversifier le produit et de le rendre plus complet, plus adapté aux différents marchés.

À partir de là, je pense à une idée de pochette et Jake la réalise.

Puis nous passons à la distribution, souvent par l’intermédiaire d’un de mes labels : Intercool Digital ou parfois en collaborant avec d’autres sociétés de production.

Vient ensuite la promotion auprès des radios, des DJ, la date de sortie, puis si la production se développe, nous pensons à un clip vidéo.

Toutes les chansons que je fais sont importantes pour moi, car elles marquent un chemin dans ma vie, qu’elles deviennent des succès ou non, chaque chanson a une valeur indescriptible.

Faites-vous des spectacles lives ? Comment cela se passe-t-il ? Avez-vous un agent ou une agence de booking ?

Dans le passé, j’ai travaillé avec plusieurs agences, maintenant je joue comme DJ dans de nombreux clubs et je fais des sets de DJ en direct à la radio. Je collabore avec Radio Studiopiu et je joue souvent pour des soirées dans toute l’Italie. J’organise également des événements pour l’EPM Motorsport Racing Team où je m’occupe de la partie musicale pour les présentations et les événements sportifs. 

Quelle est votre prochaine actualité ? Des choses à venir ?

J’ai perdu mon père le 21 mars 2020, je veux continuer tout ce qu’il m’a légué et retourner grimper dans les hit-parades en France et dans le reste du monde pour rendre hommage à ma famille, à mes amis et aux personnes qui ont toujours cru en moi. 

Avez-vous un label ? Quel conseil pourriez-vous donner à un jeune talent pour en trouver un ?

Oui : Intercool Edizioni Musicali Srl est ma société, nous avons différents labels dont Intercool Digital, Snap & Shake (label très fort dans les années 90 avec les productions de mon groupe Bacon Popper) et je collabore avec d’autres labels comme A & R ou coordinateur de la production.

Je conseille aux nouveaux talents de ne pas perdre de temps à copier un son que d’autres font déjà, mais de créer leur propre style, leur propre son, un produit qui a de la personnalité. Il faut du talent dans ce métier, mais la patience et l’organisation sont également très importantes. Faites confiance à votre instinct mais demandez conseil à ceux qui ont plus d’expérience pour créer de nouvelles synergies et unir des générations entières par vos chansons ou vos prestations en tant que DJ. 

Avec Internet, les talents ont aujourd’hui plus de facilité pour faire découvrir leur musique au public, quels outils pouvez-vous conseiller d’utiliser ?

Je recommande de créer des réseaux et des synergies à travers les réseaux sociaux qui sont très importants et il est aujourd’hui plus facile d’augmenter le public en partageant leurs productions.

Je recommande Facebook, Instagram, Soundcloud et surtout Spotify. 

Que pensez-vous des artistes qui falsifient leurs statistiques en achetant des vues ou en les diffusant en streaming ?

Ce n’est pas bien mais souvent les labels regardent combien de flux vous avez ou combien de fans vous avez sur les plateformes, l’apparence est importante mais à la base si vous achetez des fans et qu’ensuite vous n’avez pas un excellent produit à vous offrir vous finirez sur la touche.

Devenir célèbre, un objectif de vie pour vous ?

J’ai déjà eu la célébrité dans les années 90, maintenant je veux continuer à briller et faire briller ceux qui rejoignent ma structure en croyant en moi, en me soutenant et en croyant en la musique et au pouvoir bénéfique que nous avons sur le monde.