Larrat, pouvez-vous nous parler du début de votre carrière, une anecdote, un déclic qui vous a poussé à vous lancer ?

Je compose et j’écris depuis toujours. A 5O ans (Et oui !), il est devenu urgent pour moi de publier mes titres, de les donner à entendre. J’aime cette phrase de Confucius : « On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l’on s’aperçoit qu’on en a qu’une ! »

Ce n’était donc pas un choix, mais une obligation intérieure. Comme cela est né le premier album, CA PART EN LIVE, en 2012. Le nouvel et troisième album, URGENCE(S), est lui particulier, car c’est une réponse à un accident dramatique de la vie.

C’est la chronique d’une peur et d’une renaissance. Une Catharsis. La aussi, sa sortie est plus qu’une volonté, c’est un besoin. J’espère que les gens s’y retrouveront.

Comment se passe vos répétitions et enregistrements ? (Lieu, durée, travail en équipe)

Pour le nouvel album, URGENCE(S). J’ai composé et « écrit » directement « dans » protools.
Mon ami Scott BRICKLIN a fait les premiers arrangements, puis nous avons enregistré les voix chez TANGO ZOULOU.
Dans un deuxième temps, j’ai reposé tous les pianos et certaines voix, chez DAVOUT, studio mythique où tous les plus grands sont passés. Laurent JAIS y a assuré une deuxième partie des arrangements, et le mixage final. Le Mastering a été fait par CHAB.

Comment cela se passe les répétitions de votre concert à venir ?

Pour le prochain concert du RESERVOIR (14 décembre), je n’ai pas souhaité reproduire l’album, mai en projeter une version plus « acoustique » et intimiste, qui se prête bien au sujet. Nous serons trois sur scène : LARRAT (Piano, et lead vocal) Scott BRICKLIN (Guitare et back up vocals) et Jeremy NORRIS aux percussions (Cajon…). Cela simplifie les répétitions, qui ont lieu en partie chez moi.

Quelle est votre prochaine actualité ? Des choses à venir pour 2016 ?

2016 ? Déjà faire vivre le nouvel album, URGENCE(S), qui sort le 11 décembre sur iTunes et toutes les autres plateformes digitales. Il y aura d’autres singles, d’autres concerts.

Mais je réagis souvent à l’actualité, avec des titres postés en quelques semaines, voire quelques jours. A côté des albums « pensés », j’aime l’idée de réaction, de prise de position. C’était le cas avec « Don’t wipe your tears, OBAMA », en écho à la terrible tuerie de Newton. Evidemment, les évènements du 13 novembre ne peuvent pas ne pas interpeller. Il y aura un nouvelle chanson lors du concert du 14.

Avec Internet, les talents ont aujourd’hui une grande liberté pour faire découvrir leurs oeuvres au public, quels sont les moyens / outils que vous conseillez ?

Je pense qu’une grande partie de mon public est sur FB qui est donc incontournable pour moi. Je pense que c’est le vrai média des « + de 35 ans… »
Mais on utilise bien sûr les autres canaux, Youtube, Twitter, Instagram…

Le téléchargement illégal, quel est votre avis sur le sujet Larrat ?

Il est bien sûr anormal que les artistes ne bénéficient pas du fruit de leur création.
Quand on aime, il faut acheter, c’est une manière de dire OUI à l’artiste, de le soutenir, de le respecter..
Mais au fond, la problématique du téléchargement illégal est à mon avis en train de se diluer peu à peu avec la montée inexorable du streaming.

Et là, c’est encore plus grave, car on a « institutionnalisé » le fait que, même dans un canal tout à fait légal, les artistes n’allaient presque rien toucher… Mais je crois qu’il est trop tard pour revenir en arrière. Ca y est, c’est fait: Mes filles n’envisagent pas de payer pour la musique, elles n’ont pas le logiciel pour le comprendre. Elles ouvrent le robinet et, comme pour l’eau potable, ne se pose pas la question de savoir d’où elle vient…

Les artistes devront encore et encore trouver des moyens alternatifs et collatéraux pour monétiser leurs œuvres, et tout ce qui gravite autour du LIVE, du moment unique et éphémère, va continuer à grandir en importance.

Peut être, au fond, pour le meilleur, car qu’il y a t il de plus magique et de plus vrai qu’une belle performance sur scène ??