Alors que 11,2% des revenus musicaux issus de la consommation de musique venaient du streaming en France (abonnement + publicité) en 2014 – contre 2,4% cinq années auparavant, il est légitime de se poser la question : faut-il encore vendre sa musique sur CD ?

La musique dans une nouvelle ère

La génération Y, qui a grandi avec Internet, n’a dans sa globalité jamais acquis l’habitude de devoir payer pour écouter de la musique. Alors que la télévision et la radio laissaient place au téléchargement illégal à partir du début des années 2000, beaucoup d’utilisateurs sont passés aux lecteurs en ligne (YouTube, SoundCloud et Dailymotion) et désormais au streaming.

Néanmoins, à l’exception du téléchargement illégal, tous ces medias musicaux permettent aux artistes de tirer des revenus. Ainsi, les « droits voisins » ont connu une augmentation plus spectaculaire encore que l’éclosion du streaming. Ils représentaient 30,3% des revenus tirés de la consommation de musique en 2014, contre 45,7% pour les albums.

Faut-il encore vendre sa musique ?

Publier sa musique en ligne est devenu une obligation

Si les artistes ne veulent pas passer à côté de leur public, ils sont désormais tenus de mettre en ligne leur musique. C’est via Internet que les groupes acquièrent la reconnaissance puis la célébrité aussi.

Non seulement les utilisateurs découvrent désormais de nouveaux groupes et artistes par ce biais, mais c’est également ce que font les professionnels de la musique, des radios aux festivals. Ce qui génère des revenus parfois conséquents pour un jeune artiste.

Ne pas négliger la vente d’albums

Si l’on intègre la vente d’albums téléchargés, les albums représentent 49,9% des revenus tirés de la musique en 2014. Certes, la tendance est nettement à la baisse, mais elle reste indispensable à la génération de revenus pour les labels et artistes. Par ailleurs, écouter un titre ou un album sur Internet est souvent le premier pas vers l’achat d’un album, puis de places de concerts.

En conclusion, tous les medias mis à la disposition des artistes, débutant ou non, doivent être utilisés. Même si Internet a engendré une réduction de revenus, en particulier pour les groupes peu connus, il permet à des milliers de groupes de se faire connaître, acquérir une réputation, devenir un nom, avant d’engranger des revenus par la vente de CDs, la représentation scénique, la radio, la publicité, etc.