Salma Swing est une “ACI” (auteure, compositrice et interprète) franco-marocaine dont la musique puise ses racines dans un mélange contemporain issue des genres soul – jazz et bossa nova – funk. Véritable artiste de fusion, elle allie habilement des sonorités arabes et afro pour retranscrire un style musical personnel, à la fois captivant et contemporain.

1. Pouvez-vous nous parler du début de votre carrière ? Une anecdote, un déclic qui vous a poussée à vous lancer ?

Mon parcours artistique a commencé très jeune, bercée par les musiques soul, jazz, et les mélodies du monde. Le véritable déclic s’est produit pendant la période du Covid. En prenant du recul et du temps pour moi, j’ai réalisé à quel point la musique avait une place essentielle dans ma vie. Après cette pause forcée, je suis remontée sur scène avec un groupe local. Ce soir-là, j’ai ressenti une connexion profonde avec le public. C’était comme une évidence. Depuis, j’ai su que je devais suivre cette voie, même en parallèle de ma carrière d’ingénieure.

2. Comment se passent vos répétitions et enregistrements ?

Je travaille avec une équipe de musiciens passionnés et engagés. Les répétitions ont lieu principalement à Paris ou dans des studios partenaires en région parisienne. Nous alternons entre des sessions intensives avant concert et des résidences artistiques plus longues pour préparer les arrangements scéniques. Chacun y apporte sa touche, ses idées, sa sensibilité : c’est un vrai travail collectif, riche et stimulant.

3. Faites-vous du live ? Avez-vous un agent ou un contrat de tourneur/booking ?

Oui, je me produis régulièrement sur scène, que ce soit en formation complète ou en duo. Actuellement, je gère le booking en toute autonomie, mais je suis activement à la recherche d’un tourneur afin de développer davantage la portée de mon projet. Les concerts sont des instants précieux, où les chansons prennent vie et créent un lien direct avec le public.

4. Quelle est votre actualité ? Des projets à venir pour SALMA SWING ?

Mon premier EP, intitulé Hear Me, est sorti récemment. Il représente deux années d’écriture, d’exploration musicale et d’introspection. L’univers de cet EP est riche : on y retrouve des sonorités jazz, soul, blues et des influences du monde. Il sera accompagné d’une série de concerts. En parallèle, je travaille sur une collaboration musicale et sur les maquettes de mon deuxième EP.

5. Avez-vous un label ? Quels conseils donneriez-vous à un jeune talent pour en trouver un ?

Je suis actuellement en indépendante. Trouver un label n’est pas une fin en soi, mais cela peut être un vrai coup d’accélérateur si le partenariat est bien aligné. Mon conseil : travailler son univers artistique, s’entourer de professionnels (ingé son, attaché.e de presse, photographe…), et présenter un projet solide, cohérent et sincère.

6. Quels outils conseillez-vous pour faire connaître sa musique via Internet ?

Les réseaux sociaux sont de formidables outils, s’ils sont bien pensés : Instagram, YouTube, TikTok, mais aussi les newsletters et un bon site web. Il est essentiel de partager un univers, pas seulement des morceaux. On est artistes, pas influenceurs, mais raconter une histoire, construire une communauté, c’est fondamental. Le bouche-à-oreille digital peut être très puissant.

7. Que pensez-vous des artistes qui faussent leurs statistiques en achetant des vues ou des streams ?

C’est une pratique regrettable. Elle peut donner une illusion temporaire de succès, mais nuit à long terme à la crédibilité artistique. Rien ne remplace une véritable connexion avec son public. Mieux vaut 100 vrais fans engagés que 10 000 vues achetées.

8. Devenir célèbre : un objectif ou un aboutissement ?

Ni l’un ni l’autre. Pour moi, la notoriété peut être une conséquence, mais jamais un but en soi. Mon véritable objectif, c’est de vivre de ma musique, de toucher les gens, de transmettre des histoires authentiques. Si la reconnaissance vient, tant mieux. Mais ce qui m’importe avant tout, c’est la sincérité et l’impact émotionnel de mon art.