Carla Stark, pouvez-vous nous parler du début de votre carrière, une anecdote, un déclic qui vous a poussé à vous lancer ?

Le début de mon écriture, c’était après une très très mauvaise rupture, j’étais inspirée et j’ai écrit 2 chansons en 20 minutes (Start Starting et Once a Cheater, mes 2 premiers singles). Le début de la musique pour de vrai et surtout de moi en tant que chanteuse, c’est la rencontre avec Essaï, et la totale confiance de ma mère en mes capacités.

Une rencontre pleine de hasards, pour des projets complètements différents, et puis mes paroles qui sortent, Essaï qui les aime, et ma mère qui dit “Carla sait chanter”, voilà comment je me retrouve maintenant avec un album.

Comment se passent vos répétitions et enregistrements ? (Lieu, durée, travail en équipe)

Pour cet album, Essaï avait toutes mes paroles, il choisissait des paroles qui l’inspiraient, composait un premier jet piano/voix et puis je venais au studio à Paris pour qu’on teste ensemble, changer la tonalité, adapter les paroles de temps en temps, etc. Et puis avec ma voix ça donnait souvent tout autre chose donc ça lui donnait les idées qu’il fallait pour l’arrangement. Je repartais avec une première version, il arrangeait et je revenais plus tard poser une voix définitive quand toute la musique était prête.

Ça a souvent été seulement Essaï et moi au studio, et quand je le pouvais je descendais sur Paris pour l’enregistrement des guitares ou des basses, des cordes et c’était magnifique! On a mis un an à enregistrer les 12 morceaux, réussir à trouver du temps entre mes aller-retours Bruxelles-Mumbai, mais c’était toujours un moment privilégié que j’attendais avec impatience! Et puis maintenant on va commencer les répétitions pour le concert du 29 Mai au Réservoir à Paris, 5 musiciens et mois pendant 4 jours, je m’en réjouis déjà!

Faites-vous du live ? Comment cela se passe-t-il ? Avez-vous un agent ou contrat de tourneur/booking

Justement, ce concert à Paris le 29 Mai sera le premier! J’ai déjà une date prévue à Bruxelles pour le 10 Novembre et puis quelques dates ailleurs en France qui devraient se rajouter entre… Je n’ai pas de tourneur, j’ai une momager!

Ma mère et moi travaillons ensemble depuis quelques années déjà et nous avons ouvert notre propre boîte de production, BeMaD Production, pour faire tourner le spectacle indien Beyond Bollywood à l’époque. Du coup, on commence doucement, mais c’est avec notre boîte que l’on va me trouver des dates.

Quelle est votre prochaine actualité ? Des choses à venir ?

Pour l’instant le focus est vraiment sur cet album, même si j’ai encore plein de textes en boîte et des nouveaux qui coulent tous les jours et que j’ai hâte de mettre en musique, ma priorité c’est “Karma”, du coup oui nous commençons à prévoir quelques dates un peu partout et j’espère pouvoir en annoncer pas mal prochainement.

Avec Internet, les talents ont aujourd’hui une grande liberté pour faire découvrir leurs oeuvres au public, quels sont les moyens / outils que vous conseillez ?

C’est vrai qu’aujourd’hui, on vit dans un monde incroyable en termes de facilité pour dévoiler son talent. Tellement de gens sont prêts à collaborer les uns avec les autres pour pouvoir s’exprimer au mieux, créer de belles choses. Et puis pour s’assurer que les gens le voient, les réseaux sociaux sont aujourd’hui primordiaux, Facebook et Instagram en particulier à mon sens.

Il y aussi des plateformes sympas qui se créent, pour envoyer nos musiques aux blogs, aux webzines, etc. Comme Groover ou Submithub. Et puis le crowdfunding réservé au créateurs d’arts, comme Patreon, qui implique les gens dès le début d’un projet artistique, ce qui permet de s’assurer que l’on s’investit pour quelque chose qui intéresse déjà le public. Internet a vraiment changé la donne.

Le téléchargement illégal, quel est votre avis sur le sujet ?

J’ai toujours été contre, mais ça n’a pas toujours été facile! Moi qui suis une grande passionnée de musique, ça devenait un budget énorme d’acheter tous les albums que je voulais entendre! Les plateformes de streaming maintenant rendent le téléchargement illégal inadmissible, la musique est devenue tellement accessible et à un prix dérisoire, quand on aime la musique, on devrait être prêt à le payer, ne serait-ce que pour s’assurer que les gens continuent à faire de la musique, si économiquement cela n’a plus de sens, il y aura de moins en moins d’artistes.

Maintenant il est vrai que je suis partagée entre mon avis d’auditrice, et puis mon avis d’artiste, parce que de l’autre côté de la barrière, du côté des musiciens, les plateformes de streaming ne rapportent vraiment vraiment pas beaucoup, et il est donc difficile de gagner sa vie sur ses ventes de CDs comme à l’époque. Il nous reste le live, et en général on ne se fait pas prier!